Un animal « laid »
mérite-t-il moins d’amour ?
Trop souvent, nous portons un regard biaisé sur ceux qui ne correspondent pas aux standards du mignon. Et pourtant, ces animaux ont autant d’amour à donner. Il est temps de questionner nos perceptions.
Le choc du kawaii
Pikachu est kawaii. Vous êtes d’accord ? Moi aussi.
Ses grands yeux. Son énergie. Sa gestuelle attendrissante. C’est le genre d’image qui nous fait sourire.
Mais changeons un détail…
Imaginez Pikachu avec une oreille en moins. Un regard voilé. Une patte absente.
L’aimeriez-vous toujours autant ? Bien sûr !
Alors pourquoi détournons-nous les yeux face aux animaux réels qui sont différents ?
Pourquoi notre regard est biaisé ?
Nous sommes programmés pour aimer le mignon. C’est un réflexe.
Un chiot, un chaton, un lapereau : grands yeux, traits doux, petite taille.
Notre cerveau associe ces caractéristiques à la tendresse, à l’envie de protection.
Et ce qui est moins…harmonieux… perturbe.
Les réseaux sociaux amplifient ce phénomène : Aimons le « cute » !
Un animal « cute » est plus partagé.
S’ il est partagé, il est vu.
Plus il est vu, plus il est aimé.
Et les autres ? Ceux qui sont bancals, estropiés, « bizarres » ?
Ils sont invisibles.
Pas de likes. Zéro partages. Pas d’adoptions.
Et pourtant, ils existent. Le problème, ce n’est pas eux…
C’est nous.
Et cette perception ne concerne pas que les animaux. Comme l’explique l’article Braves bêtes – Animaux et handicapés, même combat ?, l’apparence physique dicte souvent la valeur que l’on accorde aux êtres vivants. Un biais profondément ancré qui mérite d’être déconstruit.
Ces animaux laissés pour compte
Le silence des refuges. Chut n’en parlons pas !
Et pourtant, ils sont là. Ils attendent. Mais personne ne les voit.
Un détail change tout : une oreille en moins, un regard triste, une alopécie ou que sais-je encore ?
Résultat ? Ils restent des jours. Des semaines. Des mois.
Pendant que d’autres partent en quelques heures…
Pourtant, ils n’ont rien fait de mal. Mais ils paient le prix d’un regard détourné.
Et pourtant, certains humains choisissent de ne pas détourner leur regard de ces animaux diminués. Stéphanie Lisick et son équipe sont de ceux-là : L’association Suzi Handicap Animal, installée dans l’Orne, offre une seconde vie à ces animaux. Découvrez en vidéo leur travail admirable :
Et si on les regardait autrement ?
L’amour est universel !
Un chien borgne peut aimer autant qu’un autre. Un chat à 3 pattes peut ronronner tout autant.
Un lapin défiguré peut être un compagnon incroyable.
La beauté, c’est ce qu’on choisit de voir ! Il suffit de regarder avec le cœur…
Il suffit de voir au-delà des apparences et d’ouvrir les yeux.
Ce que NOUS pouvons faire ? Arrêter de scroller sans voir.
Partager ces histoires afin d’oser leur donner une chance.
Parce qu’un regard peut tout changer.
Ne plus détourner les yeux
Alors la prochaine fois que moi, vous, ou eux verront un animal différent… regardons-le vraiment.
Ne détournons plus les yeux.
Parce que lui, il nous a toujours regardé en face.
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